Didier Barbelivien. Pavillon Des Enfants Malades. Zeneszám

Y' a des soleils fantomes qui tombent en cavalcade
Et des soldats de plomb qui montent aux barricades
Je vois des ballons rouges dans le ciel qui s' evadent
Et du Garcia Lorca sur les murs de grenade

Pavillon des enfants malades
Toujours tout seul en promenade
Van Gogh revient de Marienbab
Apollinaire part en croisade

Y' a des banlieues dortoirs peuplees de colonnades
Et des doigts qui s' accrochent au bois des palissades
J' envoie de telegrammes au roi de Leningrad
Et des chariots de feu aux yeux de Sheherazade

Pavillon des enfants malades
Toujours tout seul en promenade
Hugo vend au Marquis de Sade
Tous les p' tits voleurs de Bagdad

Et Baudelaire m' a encore pique mes gitanes
Baudelaire, avec ses fleurs du mal ...
Il va encore tousser toute la nuit
Il va encore reveiller Gorki

Et Mozart qu' en finit pas d' insulter Chopin
Et Maupassant qui hurle et Renoir qui dit rien
Et Cocteau qu' arrete pas de dire qu' il est mort
Et Ravel qui joue du piano

Et Piaf qui chante encore plus fort
Y' a des jours si Dieu n' etait pas parmi nous
On s' croirait vraiment dans un asile de fous

Pavillon des enfants malades
Toujours tout seul en promenade
Van Gogh revient de Marienbab
Apollinaire part en croisade
Pavillon des enfants malades
Toujours tout seul en promenade
Hugo vend au Marquis de Sade
Tous les p' tits voleurs de Bagdad
Pavillon des enfants malades