Debout Sur Le Zinc. Dans Le Métro. Zeneszám
(Christophe Bastien/DSLZ)
Le voila sur les genoux, mendiant du bout des bras,
Un sourire ou trois sous, de l'amour ou un toit,
Perdu dans sa misere il ne parle plus,
Quitte par la colere sa haine s'est perdue.
Son coeur a l'amertume d'une vie pleine de guerre
Qui doucement le consume jusqu'a le mettre sous terre
Sous terre ou sous un tas d'ordures menageres
Que l'on n'emportera pas dans le luxe d'un cimetiere
Parfois un voyageur a l'allure impeccable
Toise l'enfant d'malheur comme pour lui dire « degage » ;
Il pense qu'il faudrait que cette race de rien
Soit reduite a neant pour degager son chemin.
Reviens,
C'est un homme comme toi,
Alors reviens,
Donne-lui un semblant de vie,
Mais reviens,
Tu pourrais vivre a sa place,
Alors reviens, reviens, reviens?
Celui-la chante faux le seul air qu'il connait
Dans la rame d'un metro, hiver comme ete,
Pour public les badauds revenants de travailler,
Aigris de leur boulot, qui ne pensent qu'a rentrer.
Sa vieille voix fatiguee fait deux fois son age,
Ses mains tentent de mimer l'histoire d'un partage
Auquel il ne croit plus, qui n'existe plus,
Auquel il a cru et qu'il a perdu.
A un metre de lui un etudiant grande gueule
Parle fort et puis rit, se foutant bien d'sa gueule,
Pour seduire une fille toute fraiche et jolie
Qu'on pourrait croire gentille mais qui rit autant que lui.
Tais-toi,
C'est un homme comme toi,
Alors tait-toi,
Donne-lui une once de talent,
Mais tais-toi,
Tu gueule plus faux que lui,
Alors tais-toi?
Et moi je reste la muet les yeux baisses,
Honteux de ne rien donner, honteux de n'pas parler.
J'aimerais crever ce mal en commencant par la
Helas je reste la muet les yeux baisses.
Puis mon regard se tourne vers les parois voutees
Ou pour un temps sejournent les grandes publicites ;
La vie y semble belle, et tout le monde est beau.
A quel monde dois-je croire ?
Auquel vaut-il mieux croire ?
Le voila sur les genoux, mendiant du bout des bras,
Un sourire ou trois sous, de l'amour ou un toit,
Perdu dans sa misere il ne parle plus,
Quitte par la colere sa haine s'est perdue.
Son coeur a l'amertume d'une vie pleine de guerre
Qui doucement le consume jusqu'a le mettre sous terre
Sous terre ou sous un tas d'ordures menageres
Que l'on n'emportera pas dans le luxe d'un cimetiere
Parfois un voyageur a l'allure impeccable
Toise l'enfant d'malheur comme pour lui dire « degage » ;
Il pense qu'il faudrait que cette race de rien
Soit reduite a neant pour degager son chemin.
Reviens,
C'est un homme comme toi,
Alors reviens,
Donne-lui un semblant de vie,
Mais reviens,
Tu pourrais vivre a sa place,
Alors reviens, reviens, reviens?
Celui-la chante faux le seul air qu'il connait
Dans la rame d'un metro, hiver comme ete,
Pour public les badauds revenants de travailler,
Aigris de leur boulot, qui ne pensent qu'a rentrer.
Sa vieille voix fatiguee fait deux fois son age,
Ses mains tentent de mimer l'histoire d'un partage
Auquel il ne croit plus, qui n'existe plus,
Auquel il a cru et qu'il a perdu.
A un metre de lui un etudiant grande gueule
Parle fort et puis rit, se foutant bien d'sa gueule,
Pour seduire une fille toute fraiche et jolie
Qu'on pourrait croire gentille mais qui rit autant que lui.
Tais-toi,
C'est un homme comme toi,
Alors tait-toi,
Donne-lui une once de talent,
Mais tais-toi,
Tu gueule plus faux que lui,
Alors tais-toi?
Et moi je reste la muet les yeux baisses,
Honteux de ne rien donner, honteux de n'pas parler.
J'aimerais crever ce mal en commencant par la
Helas je reste la muet les yeux baisses.
Puis mon regard se tourne vers les parois voutees
Ou pour un temps sejournent les grandes publicites ;
La vie y semble belle, et tout le monde est beau.
A quel monde dois-je croire ?
Auquel vaut-il mieux croire ?
Kedvencek