Henri Tachan. Je Suis Une Presqu'île. Zeneszám
Je n?veux plus, dans ma tour d?ivoire,
Fair?e des grimaces a mon miroir.
Je n?veux plus, au fond de mon ile,
Me r?garder pousser le nombril.
La solitude, c?est comm?e la mort :
Quand je suis plusieurs, je l?appelle
Mais quand j?suis seul, je rev?e de ports,
De metros, de tours de Babel...
Des grandes tours cacophoniques
Avec de la foule, de la sueur,
Des etrangers, des claques, des cliques,
Et, autour de moi, la rumeur,
Et, autour de moi, la rumeur...
Je suis une presqu?ile :
J?ai un bras vers la mer
Mais le coeur dans la ville
Et les pieds vers la terre.
Plus de Jersey, de Sainte Helene,
Plus de manoir sans Frankenstein,
Plus d?idees noires sans personne,
Plus de nuits blanch?es sans telephone.
La solitude, c?est comm?e la rage :
Quand j?suis plusieurs, j?me fais la paire,
Mais quand j?suis seul, je rev?e de plages,
Corps contre corps, chairs contre chairs...
Des grandes plages polluees, meme,
Avec de la foule, de la sueur,
Des goss?es qui braillent, des gens qui s?aiment,
Et, autour de moi, la rumeur,
Et, autour de moi, la rumeur...
Ce soir, dans le silence bete,
Je voudrais qu?un?e voiture s?arrete,
Assassin, vagabond, qu?importe,
Mais que quelqu?un cogne a ma porte.
La solitude, c?est comm?e nous deux :
Quand on est la, il n?y a personne.
Quand on est loin, on rev?e d?etre deux
A ecouter le temps qui sonne...
Le temps qui pass?ra mieux quand meme
Avec nos rires, avec nos pleurs,
Avec ton front sur mon front bleme,
Et, autour de nous, la rumeur,
Et, autour de nous, la rumeur...
Je suis une presqu?ile,
Les deux bras vers la mer,
Mais le coeur dans la ville
Et les pieds vers la terre.
Fair?e des grimaces a mon miroir.
Je n?veux plus, au fond de mon ile,
Me r?garder pousser le nombril.
La solitude, c?est comm?e la mort :
Quand je suis plusieurs, je l?appelle
Mais quand j?suis seul, je rev?e de ports,
De metros, de tours de Babel...
Des grandes tours cacophoniques
Avec de la foule, de la sueur,
Des etrangers, des claques, des cliques,
Et, autour de moi, la rumeur,
Et, autour de moi, la rumeur...
Je suis une presqu?ile :
J?ai un bras vers la mer
Mais le coeur dans la ville
Et les pieds vers la terre.
Plus de Jersey, de Sainte Helene,
Plus de manoir sans Frankenstein,
Plus d?idees noires sans personne,
Plus de nuits blanch?es sans telephone.
La solitude, c?est comm?e la rage :
Quand j?suis plusieurs, j?me fais la paire,
Mais quand j?suis seul, je rev?e de plages,
Corps contre corps, chairs contre chairs...
Des grandes plages polluees, meme,
Avec de la foule, de la sueur,
Des goss?es qui braillent, des gens qui s?aiment,
Et, autour de moi, la rumeur,
Et, autour de moi, la rumeur...
Ce soir, dans le silence bete,
Je voudrais qu?un?e voiture s?arrete,
Assassin, vagabond, qu?importe,
Mais que quelqu?un cogne a ma porte.
La solitude, c?est comm?e nous deux :
Quand on est la, il n?y a personne.
Quand on est loin, on rev?e d?etre deux
A ecouter le temps qui sonne...
Le temps qui pass?ra mieux quand meme
Avec nos rires, avec nos pleurs,
Avec ton front sur mon front bleme,
Et, autour de nous, la rumeur,
Et, autour de nous, la rumeur...
Je suis une presqu?ile,
Les deux bras vers la mer,
Mais le coeur dans la ville
Et les pieds vers la terre.
Henri Tachan
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