Hangszerek
Ensembles
Genres
Zeneszerzők
Fellépők

La Rumeur. Regain De Tension. Nom, Prénom, Identité. Zeneszám


[Ekoue]

Quant a nos chances d'insertion sociale, je prefere encore la
franchise du Front National, une evidence que je pense partagee par
tous les sauvageons de France prets a tout saccager. Vivre dans la
hantise de se faire degager, quand on l'exteriorise, je comprends
que ca puisse soulager. T'inquietes, on connait le pedigre des gens
qui aiment les immigres analphabetes avec un fort accent. Comment
rester sobre ? Je suis sombre comme un soir du 17 octobre, triste
evenement sanglant deja quarantenaire, gardez vos plaques et vos
bougies d'anniversaire. Et oui, on brule la vie et qui nous pousse a
le faire ? Regarde-moi dans les yeux, le frere est dissuasif comme
une arme a feu. Ecoute, on a prevu d'acheter mon silence avec les
ballons de foot de l'equipe de France, t'as cru que j'etais une pute
ou l'amant de ta mere, pendant qu'on y est dans les insultes, notre
histoire s'arrete a l'age de pierre. Le poids de ces mots revele des
certitudes avec lesquelles je devais dealer pour percer dans mes
etudes. Et si aujourd'
hui ce que je chante peut vous paraitre peut-etre d'une pauvrete
affligeante, quand il y a de l'agressivite en face, oblige de parler
sur le ton de la menace, question de dignite, et par extension mon
nom, prenom, identite.

Refrain
Et par extension, mon nom, prenom, identite pour qu'on en perde tout
nom, prenom, identite.

[Philippe]

Enarque ou en Polytechnique qu'on formate a leurs techniques me
disent complexe comme un conflit ethnique. Et dans ce contexte, j'ai
des reflexes de colonise en retard, tellement a part dans notre
"te-men-apar". Et l'apartheid commence la ou s'arrete ma liberte
avec ces putains de flics venus tester ma fierte. J'ai deserte les
terrains de jeu quand je me suis rase la tete, danger pour les
autres que l'uniforme arrete. Que tu sois pour ou pas, quand
l'engrenage s'enclenche, j'egraine le compte a rebours devant la
police blanche. Temoin d'un etrange mariage entre le sang et le
beton, tout ce a quoi nous assistons, tous assoiffes de biffetons.
C'est pas si grave, ils te diront d'aller voter, d'oublier toute
forme de revolte et ses mauvais cotes. Sauter les cases et les
classes et sans diplome pas de taf, tu peux nettoyer la crasse sans
"faf" ou sans orthographe, toi qu'on agrafe en essayant de survivre,
dans leur fief, dans leurs griffes, dans leurs lois, dans leurs
livres, tout comme nos terres qu'ils disent e
ndettees pour mieux racketter, pour qu'on en perde tout nom, prenom,
identite.

Refrain