Edith Piaf. Soeur Anne. Zeneszám
:
S?ur Anne, ne vois-tu rien venir ?
Je vois des soldats couverts d'armes,
Tout prets a mourir et a tuer.
Partout, je ne vois que des larmes.
Le monde semble s'y habituer.
Je vois, plus violente que la peste,
La haine couvrir l'horizon.
Les hommes se dechirent, se detestent.
Frontieres, mitrailleuses, prisons,
L'amour, qui n'a plus rien a faire,
Viens de nous quitter a son tour.
Sur terre, il etait solitaire.
L'amour a besoin de l'amour.
S?ur Anne, ne vois-tu rien venir ?
Je vois des enfants sans leur leur mere.
Je vois des parents sans enfants
Et des paysans sans leurs terres.
Je vois des terres sans paysans.
Je vois des grandes maisons vides
Et de grands vides dans les maisons,
Des gens au visage livide
Qui marchent sans chanter de chansons,
Des hommes qui essaient de sourire,
Des femmes au regard si peureux,
Des vieux qui ne savent plus rire,
Des jeunes qui sont deja vieux.
S?ur Anne, ne vois-tu rien venir ?
Je vois une grande lumiere
Qui semble venir de tres loin.
Je vois un enfant et sa mere.
Mon Dieu, qu'ils sont loin, qu'ils sont loin...
Voici qu'ils s'approchent de la terre.
L'enfant a grandi, je le vois.
Il vient partager nos miseres.
Deja, il apporte sa croix.
Bientot, sa divine colere,
Chassera le demon pour toujours.
Bientot reviendra sur la terre
La vie, la pitie et l'amour.
S?ur Anne, quand va-t-il revenir ?...
S?ur Anne, ne vois-tu rien venir ?
Je vois des soldats couverts d'armes,
Tout prets a mourir et a tuer.
Partout, je ne vois que des larmes.
Le monde semble s'y habituer.
Je vois, plus violente que la peste,
La haine couvrir l'horizon.
Les hommes se dechirent, se detestent.
Frontieres, mitrailleuses, prisons,
L'amour, qui n'a plus rien a faire,
Viens de nous quitter a son tour.
Sur terre, il etait solitaire.
L'amour a besoin de l'amour.
S?ur Anne, ne vois-tu rien venir ?
Je vois des enfants sans leur leur mere.
Je vois des parents sans enfants
Et des paysans sans leurs terres.
Je vois des terres sans paysans.
Je vois des grandes maisons vides
Et de grands vides dans les maisons,
Des gens au visage livide
Qui marchent sans chanter de chansons,
Des hommes qui essaient de sourire,
Des femmes au regard si peureux,
Des vieux qui ne savent plus rire,
Des jeunes qui sont deja vieux.
S?ur Anne, ne vois-tu rien venir ?
Je vois une grande lumiere
Qui semble venir de tres loin.
Je vois un enfant et sa mere.
Mon Dieu, qu'ils sont loin, qu'ils sont loin...
Voici qu'ils s'approchent de la terre.
L'enfant a grandi, je le vois.
Il vient partager nos miseres.
Deja, il apporte sa croix.
Bientot, sa divine colere,
Chassera le demon pour toujours.
Bientot reviendra sur la terre
La vie, la pitie et l'amour.
S?ur Anne, quand va-t-il revenir ?...
Piaf, Edith