Moi je marchais les yeux par terre Toi t'avais toujours le nez en l'air Et c'est comme ca qu'on s'est connu On avait chacun sa guitare On n'etait pas
Allumes les postes de television, Verrouillees les portes des conversations, Oublies les dames et les jeux de cartes, Endormies les fermes quand les jeunes
Tu voudrais qu'elle t'aime T'as change tes manieres, Tu prends des allures mondaines, Tu racontes seulement Tes voyages en premiere, en premiere. Tu veux
Les chevaliers Cathares Pleurent doucement, Au bord de l'autoroute Quand le soir descend, Comme une derniere insulte, Comme un dernier tourment, Au milieu
Le vent fera craquer les branches La brume viendra dans sa robe blanche Y'aura des feuilles partout Couchees sur les cailloux Octobre tiendra sa revanche
Leila si tu savais les yeux qu'elle a Quand elle voit s'approcher les chasseurs? Pas la peine de mentir, Leila sait ce que veut dire Ce feu sous les paupieres
Je vis dans une maison sans balcon, sans toiture Ou y'a meme pas d'abeilles sur les pots de confiture Y'a meme pas d'oiseaux, meme pas la nature C'est
Tout le monde y pense, Les hommes, les anges, les vautours, Y'a plus de distances, Personne qu'y ait les bras trop courts, Tout le monde espere, Meme
Le jour se leve a peine, Je suis deja debout, Et deja je promene une larme sur mes joues. Le cafe qui fume, L'ascenseur qui m'attend, Et le moteur que
D'abord vos corps qui se separent T'es seule dans la lumiere des phares T'entends a chaque fois que tu respires Comme un bout de tissu qui se dechire
Il arrive, elle le voit, elle le veut Et ses yeux font le reste Elle s'arrange pour mettre du feu Dans chacun de ses gestes Apres c'est une histoire classique
C'est le silence Qui se remarque le plus Les volets roulants tous descendus De l'herbe ancienne Dans les bacs a fleurs Sur les balcons On doit etre hors
Loin devant L'horizon encombre Fais-moi loin devant Une maison posee J'entends Le monde chanter Sous les arbres penches Devant Il descend Des lumieres
Depuis le temps que je patiente dans cette chambre noire J'entends qu'on s'amuse et qu'on chante Au bout du couloir; Quelqu'un a touche le verrou Et j
Comme j'arrivais la tete en vrac Entre ma guitare et mon sac J'entends, malheureux ne bougez plus Ne bougez plus Le prochain pas que vous allez faire
Quand je serai fatigue De sourire a ces gens qui m'ecrasent Quand je serai fatigue De leur dire toujours les memes phrases Quand leurs mots voleront en
Et voila tout ce que je sais faire Du vent dans des coffres en bambou Des pans de ciel pour mettre a tes paupieres Et d'autres pour pendre a ton cou
Pendant qu'on se promene L'enfant pour cinq francs la semaine Vient broder des survets Pour l'homme blanc qui golfe en voiturette Sale temps sur la planete